Devenir prêtre peut être interprété comme une destinée heureuse pour certains et comme un avenir de résignation pour d’autres.
La vie de prêtre

On pense parfois que le prêtre vit isolé dans son presbytère de la campagne, sans ses compagnons de sacerdoce pour se réconforter, c’est une vie de misère et de solitude. D’autres fois, par contre, certaines personnes considèrent que les prêtres vivent peinards de dons et des quêtes des fidèles. Ces dernières regrettent qu’ils doivent s’engager à être célibataires, sinon cela leur aurait plu. En fait, ce sont des hommes qui vivent une vie de travail, de loisirs, de repos comme tout le monde, avec leurs joies, beaucoup de joies, leurs chagrins, leurs colères et ressentiments. Leur avantage est d’avoir appris à maîtriser ces sentiments et d’avoir la prière comme exutoire. Le prêtre vit dans sa communauté en respectant une règle de vie et une vision commune. Pour les comprendre, le plus simple est de partager leur vie pendant quelques jours ou quelques heures. Il est alors souvent étonnant de constater que ce ne sont pas des êtres à part, vivant uniquement de foi et de prières. Ce ne sont pas des ascètes agenouillés à longueur de journée dans le prieuré pour implorer le salut divin pour tous les hommes.
De longues études

Il est évidemment inimaginable de séparer la vie du prêtre de la religion qui en est l’essence même. Une grande partie de son existence y est vouée mais il s’agit de comprendre qu’il y trouve son bonheur et que pour lui, ce n’est surtout pas une question d’obligation. Devenir prêtre requiert de longues années d’études au séminaire où le concept le plus important doit être confirmé, celui de la vocation, c’est-à-dire de l’appel de Dieu. D’ailleurs, la durée même des études qui peut aller jusqu’à une dizaine d’années dans certaines congrégations, dissuade facilement ceux qui ne sont pas appelés à continuer jusqu’au bout, d’autant plus qu’il n’y a pas de salaire régulier à attendre.
